Table ronde : L'équipe qui risque le plus de rebondir

Alors que la saison 2020-21 de la LNH va officiellement s'amorcer le 13 janvier, les membres du LNH.com discutent de différents sujets qui retiennent l'attention en vue de la prochaine campagne.
Aujourd'hui, ils tentent de deviner quelle équipe qui a connu une saison 2019-20 difficile a le plus de chance de redresser la barre en 2020-21.

Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com

Il n'y a aucune raison pour que les Canadiens de Montréal ne poursuivent pas sur leur rebond des séries éliminatoires. C'est une des équipes qui ont été les plus revampées au cours de la saison morte. Avec les judicieux ajouts que le directeur général Marc Bergevin a faits - deux ailiers de premier plan en Tyler Toffoli et Josh Anderson, un solide défenseur en Joel Edmundson et un gardien réserviste digne de ce nom en Jake Allen - l'entraîneur Claude Julien a les outils nécessaires afin de lutter à armes égales avec ses nouveaux homologues de la section Nord.
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Après avoir connu une dernière saison en dents de scie et avoir été admis en séries par la porte arrière, rien de moins qu'une entrée par la grande porte ne sera acceptable à Montréal cette saison.

John Ciolfi, producteur senior LNH.com

Je trouve intéressant le cas des Devils du New Jersey. Après un départ de misère, les Devils semblaient avoir passé le cap lors des six dernières semaines de la saison dernière: à partir du 1er février, ils ont compilé une fiche de 10-5-4. À ce rythme, ils auraient amassé 104 points au cours d'un calendrier complet de 82 matchs. Et pendant leur longue saison morte, ils ont amélioré plusieurs des faiblesses de leur formation. Ils ont acquis deux solides défenseurs en Ryan Murray et Dmitry Kulikov, ils ont ajouté le vétéran gardien Corey Crawford pour jouer le rôle de mentor pour Mackenzie Blackwood, et ils ont repêché un espoir prometteur à l'aile droite en Alexander Holtz.
Le défi d'accéder aux séries s'annonce encore gros pour le New Jersey avec l'arrivée des Bruins de Boston dans une section déjà serrée, mais ce sera intrigant de voir jusqu'où le vétéran entraîneur Lindy Ruff pourra guider cette équipe.

Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com

Les Sharks de San Jose peuvent-ils faire pire cette saison que ce qu'ils ont fait l'année dernière quand, à la surprise générale, ils ont terminé avec la troisième pire fiche de la LNH?
Pourtant, cette équipe compte sur d'excellents joueurs, à commencer par les défenseurs Brent Burns et Erik Karlsson ainsi que les attaquants Timo Meier et Logan Couture. On se souviendra qu'elle avait atteint la finale de l'Association de l'Ouest en 2018-19 avant de s'écraser l'année dernière. Les blessés, un changement d'entraîneur et des performances atroces de la part des gardiens expliquent cette contre-performance.

Est-ce que les Sharks peuvent rebondir cette saison et participer aux séries éliminatoires dans la section Ouest? Absolument. Mais pour ce faire, il faudra que les choses suivantes se produisent :
- Qu'Erik Karlsson reste en santé
- Que les gardiens Martin Jones et Devan Dubnyk offrent des performances de qualité comme ils l'ont fait dans le passé
- Que l'entraîneur-chef Bob Boughner, à sa première saison complète avec l'équipe, mette en place un système plus défensif et convainque ses joueurs d'y adhérer
- Que les Kevin Labanc, Tomas Hertl et Meier jouent à la hauteur de leur talent
- Que le jeu de puissance de l'équipe fasse bien mieux que le 23e rang de la LNH.
Dans les cinq cas, c'est possible. Toutefois, ce qui nuira aux chances des Sharks d'y arriver, c'est qu'ils joueront dans une section particulièrement relevée avec la présence des Blues de St. Louis, des Golden Knights de Vegas, de l'Avalanche du Colorado et des finalistes de la Coupe Stanley, les Stars de Dallas. Ce ne sera pas de la tarte!

Hugues Marcil, pupitreur LNH.com

À mon humble avis, la dernière saison des Flames (36-27-7, pourcentage de points de ,564, 19e au classement) était une erreur de parcours après une campagne 2018-19 où ils ont terminé au deuxième rang de la LNH. Calgary a principalement été miné par le manque de production de son premier trio, et je suis incapable d'imaginer Johnny Gaudreau, Sean Monahan et Elias Lindholm être réduits au silence dans une deuxième saison de suite. Ils sauront rebondir et montrer à toute la LNH qu'ils ne sont pas devenus un trio facile à contenir.

Le DG Brad Treliving n'a pas paniqué et il a fait des acquisitions judicieuses durant la saison morte, à commencer par le gardien Jacob Markstrom, qui vient de connaître l'une de ses meilleures saisons en carrière. Il faut désormais considérer le tandem Markstrom-David Rittich comme l'un des meilleurs de la LNH, surtout dans le contexte d'un calendrier condensé où il y aura peu de repos entre les matchs. Ce sera un avantage inestimable pour les Flames. J'aime bien l'arrivée du défenseur Chris Tanev et j'ai hâte de voir ce que le prometteur défenseur Juuso Valimaki a dans le ventre, après avoir raté la dernière saison en raison d'une blessure.
Dans une section Nord où les rivalités seront à l'honneur chaque soir, les Flames ne manqueront pas de motivation pour démontrer qu'ils forment l'une des bonnes équipes de la LNH.

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com

S'il y en a un qui a bien hâte de voir les Sabres de Buffalo finalement connaître du succès, c'est bien Jack Eichel. La vedette de l'équipe a manifesté son mécontentement à quelques reprises au cours des dernières années, alors que le capitaine des Sabres n'a toujours pas participé aux séries éliminatoires en cinq saisons depuis son arrivée dans la LNH.
La direction des Sabres a tout fait pour remédier à cela au cours de la saison morte en mettant sous contrat le joueur autonome le plus convoité sur le marché, l'attaquant Taylor Hall, pour une saison. Un duo Hall-Eichel a de quoi faire faire des cauchemars aux gardiens de la section Est. On a aussi ajouté de la profondeur au poste de centre en faisant l'acquisition d'Eric Staal. Avec la présence de Rasmus Dahlin et Rasmus Ristolainen à la ligne bleue, la relance devrait se faire efficacement vers ce groupe d'attaquants de plus en plus dangereux, avec entre autres Jeff Skinner, Victor Olofsson et Sam Reinhart.

La clé du succès chez les Sabres demeure toutefois le rendement des gardiens. Carter Hutton en a arraché la saison dernière, alors que le jeune Linus Ullmark a montré des signes encourageants. Si ce tandem parvient à afficher un rendement légèrement supérieur à la moyenne du circuit, il pourrait y avoir du hockey de séries à Buffalo pour la première fois en 10 ans.