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TORONTO -Pour l'entraîneur des Maple Leafs Sheldon Keefe, l'infusion de la jeunesse dans le camp du CH est venue modifier la dynamique de la série.

« Quand (Jesperi) Kotkaniemi et (Cole) Caufield ont fait leur entrée dans la formation, on a un peu senti les choses changer chez les Canadiens au chapitre de la profondeur, de la vitesse et des aptitudes », a analysé Keefe à chaud, après l'élimination des siens dans le septième match. « Leur arrivée a un peu changé la dynamique de la série, même si ç'a pris un peu de temps avant de faire effet. »
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Kotkaniemi a réussi trois buts en six matchs, incluant celui de la victoire en prolongation dans le match no 6. Caufield a mis la table pour le filet de Nick Suzuki, également en prolongation, dans la cinquième rencontre.
Keefe a reconnu que ses troupiers ont tout de même eu leurs chances de fermer les livres, mais qu'ils ont échoué. L'instinct du tueur a fait défaut pour la première fois quand on a laissé les Canadiens prendre rapidement les devants 2-0 au début du match no 5, grâce au doublé de Joel Armia.
Pour l'ailier Brendan Gallagher, ç'a été un tournant.
« Ç'aurait été dur mentalement si nous étions tombés en arrière au score, a avoué Gallagher. Nous sommes retournés à la maison pour le match no 6, devant nos partisans, et nous étions gonflés à bloc. Ce soir, à l'étranger, c'était quasiment plus facile. Nous avons pu obtenir le premier but. Comme 'Dom' (Ducharme) l'a dit, nous avions des (gamers) joueurs prêts à faire la différence dans les moments de grandes tensions. Nous avons gagné deux matchs en prolongation. »
Le gardien Carey Price a dit qu'en plus de permettre à l'équipe de rester en vie, sa deuxième victoire de la série dans le match no 5 l'a propulsée sur un bel élan.
« Nous nous sommes efforcés de le garder pour la suite », a-t-il ajouté.
En évitant deux fois l'élimination en prolongation, les Canadiens se sont présentés à Toronto pour le match no 7 en étant animés d'une belle force tranquille.
« Ça faisait deux matchs de suite que nous avions le dos acculé au mur, a relevé Ducharme. Nous avons abordé le septième match de la même façon. Les gars étaient dans un bon état d'esprit. Nous étions plus confiants parce que nous avions gagné les deux derniers matchs. Les gars ont super bien géré la situation et ils l'ont montré sur la glace. »

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Gallagher se sentait presque mal pour les Maple Leafs et leurs deux vedettes, Auston Matthews et Mitchell Marner, qui passeront dans le tordeur au cours des prochaines journées, voire semaines.
« Les Maple Leafs possèdent toute une équipe. Ils ont été très compétitifs. Je n'ai que du respect pour eux, a-t-il commencé par dire. Je sais ce que c'est, Toronto est un marché comme Montréal. Ils (Matthews et Marner) devront répondre à des questions. Les Maple Leafs demeurent une formidable équipe. Ils ont tout donné. »
Un hommage de Matthews
Lors de la traditionnelle poignée de main, on a vu Matthews s'entretenir pendant quelques instants avec Phillip Danault, qui a été son ombre pendant la majeure partie de la série.
« C'est davantage dans son langage corporel que j'ai pu comprendre qu'il en a eu plein les bras », a commenté Danault en prenant soin de ne pas dévoiler la teneur de l'échange. « Il existe un respect mutuel entre nous. Il est un des joueurs les plus difficiles à contrer. Je pense que lui également me trouve peu commode. Ç'a été un bel échange. »
Danault, qui a mordu dans une pointe de pizza en visioconférence, a dit que la recette pour avoir du succès contre Matthews est de « toujours rester dans ses culottes et de jouer avec lui mentalement ».
« Ç'a été un effort collectif. Je n'ai pas tout fait ça seul, a-t-il enchaîné. Carey (Price) a été solide. Ça nous donnait du 'momentum' et ça le décourageait peut-être. »
Sans contrat à la fin de la saison, Danault a admis avoir pensé à la possibilité de disputer un dernier match avec le Tricolore.
« Je me suis regardé dans le miroir et je me disais que je devais être meilleur. Je savais que je pouvais l'être. Je voulais élever mon niveau, repousser mes limites et faire la différence.
« Tout le monde s'est regardé dans le miroir, a-t-il repris. Je suis vraiment fier des gars. Nous sommes venus de l'arrière, quelle série! Tout le monde a respecté le plan établi. C'est un sentiment que nous voulons recréer pour la prochaine série. »