oilers badge chaumont

EDMONTON – La vérité sort de la bouche des enfants. Cette même vérité peut aussi provenir de la bouche des joueurs des Oilers d'Edmonton. Zach Hyman a décrit logiquement l’enjeu de son équipe à la veille du troisième match de cette finale de la Coupe Stanley. 

« Les Panthers ont gagné leurs deux matchs à la maison et nous devons maintenant faire la même chose, a dit Hyman. Nous jouerons nos deux prochains matchs devant nos partisans et il y aura une ambiance fantastique. Nous devons juste gagner le prochain match. Nous partirons de là. »

Gagner le troisième match, c’est l’objectif des Oilers. Avec un retard de 0-2 dans cette finale, votre tante Gertrude vous offrirait le même constat. Il ne s’agit pas d’un immense secret. Les Oilers ont besoin de regagner en rythme dans cette série. Ils ont besoin de changer le scénario des deux premiers matchs. 

Dans un vestiaire rempli de joueurs après un entraînement de près de 30 minutes sur la glace du Rogers Place à Edmonton, Stuart Skinner, Ryan Nugent-Hopkins, Brett Kulak, Connor Brown et Vincent Desharnais ont tous essentiellement répété le même message qu’Hyman. Ils savent qu’ils doivent signer un premier gain dans cette finale. 

« On ne s’en cache pas. Le prochain match sera très important », a affirmé le défenseur, Vincent Desharnais qui devrait garder sa place à la ligne bleue. « On va commencer avec la première présence et ce sera une présence après l’autre. »

« Il s’agira d’un gros match jeudi soir, a renchéri Nugent-Hopkins. Nous devrons jouer comme à notre premier match contre les Panthers. Nous n’étions pas au sommet de notre art dans la deuxième rencontre. Nous savons ce qui nous a conduits jusqu’ici. C’est à nous de le démontrer et de bien jouer. »

Invité à parler au podium afin de ne pas se retrouver encerclé par 40 micros et 40 journalistes, Connor McDavid a aussi tapé sur le même clou. Les Oilers ont du caractère et ils ont la capacité de rebondir.

« Nous nous sommes creusé des trous cette saison et nous nous sommes aussi creusé des trous depuis le début des séries, a rappelé McDavid. Ce n’est rien de nouveau pour notre groupe. D’où provient cette résilience? Je crois qu’elle provient d’un immense désir de gagner. Notre équipe veut gagner. Je ne dis pas que les autres équipes ou que les Panthers ne veulent pas gagner aussi. Mais notre groupe a ce désir profond. Nous savons comment nous relever. Nous avons maintenant l’occasion de le prouver dans cette finale. »

Skinner a aussi dit qu’il ne faut pas commettre l’erreur d’enterrer les Oilers trop rapidement.

« Nous connaissons notre réalité, nous perdons 2-0 dans cette finale, a dit le gardien des Oilers. Mais nous avons connu des situations bien pires cette année. Au mois de novembre, nous étions l’une des pires équipes de la LNH. Nous perdions aussi 3-2 après cinq matchs au deuxième tour contre les Canucks. Nous avons gagné deux matchs où nous faisions face à l’élimination. À mes yeux, nous jouons notre meilleur hockey quand nous avons le dos acculé au mur. Nous espérons recréer la même chose contre les Panthers. »

Voisin de casier dans le majestueux vestiaire des Oilers, Desharnais n’avait pas entendu les paroles de son bon ami, mais il a pratiquement utilisé les mêmes mots. 

« Cette équipe-ci, chaque fois qu’on a été acculé au mur, on a trouvé une façon de s’en sortir. Que ce soit Leon, Connor, tout le monde trouve une façon d’élever son jeu un peu. Quand tout le monde se met ensemble, que tout le monde fait attention aux détails et que tout le monde est patient et confiant, on est une équipe difficile à battre. »

Les Oilers n’ont marqué qu’un but en deux matchs. McDavid n’a qu’une passe. Draisaitl n’a toujours pas écrit son nom sur la feuille de pointage. L’avantage numérique n’a pas encore marqué après sept occasions. Et cette équipe ne génère pratiquement aucune chance de marquer de la part de ses deux derniers trios. 

Oui, il y a plusieurs trucs à corriger. Mais les Oilers ont confiance de dénicher les bons ajustements. 

« Nous avons toujours comme mentalité de gagner le prochain match, a dit l’entraîneur-chef Kris Knoblauch. Nous gardons la même approche. Nous devons nous concentrer sur plusieurs détails. Ils ont de quoi être fiers de leur parcours. Mais en disant cela, je sais très bien que nous ne pouvons pas être fiers après nos deux premiers matchs dans cette finale. Chacun de nos joueurs a les outils pour dominer, mais ils doivent utiliser les bons outils afin de construire le bon casse-tête collectivement. »

Un avantage à la maison? 

Sur le strict plan des statistiques, les Panthers ont un dossier de six victoires et deux revers en huit matchs sur des patinoires adverses depuis le début des séries. 

Les Oilers ont une fiche de six victoires et trois défaites à la maison. Mais depuis le début des séries, il n’y a pas un réel avantage à jouer devant ses propres partisans. 

Après 83 matchs en séries, l’équipe qui visite a gagné 44 fois. L’équipe à la maison a donc signé seulement 39 victoires. 

Cette statistique restait toutefois six pieds sous terre dans les discours des joueurs des Oilers. 

« Il y a un réel avantage à jouer à la maison, a assuré l’ailier Connor Brown. Je peux penser au sixième match de la finale de l’Ouest. Stu (Stuart Skinner) était notre meilleur joueur. Mais le deuxième meilleur joueur était notre foule. Ils ont procuré une énergie folle en fin de match. »

« Juste le confort d’être à la maison, ça aide beaucoup, a ajouté Desharnais. Évidemment, avoir une foule comme on a, avec les meilleurs partisans de la ligue, il va falloir les garder engagés dès le début. On sait ce qu’on a à faire. Il va falloir exécuter en partant et jouer pendant 60 minutes. Ça pourrait être un match de 0-0 pendant 40 minutes, mais ce n’est pas grave. Il faut avoir du rythme et garder la foule engagée. »

Pour ce troisième match de la finale, Knoblauch a offert quelques indices au sujet de sa formation. Darnell Nurse devrait être en uniforme, mais Evander Kane pourrait sauter son tour. Corey Perry, quant à lui, devrait regagner sa place à l’aile droite.